45 avenue de la Grande-Armée (ancien numéro 41)
Métro Argentine
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Présentation de la Maison Carré dans le journal Le Constructeur (mars 1865) |
Avenue de la Grande-Armée, plus rien ne subsiste de la
grande usine Carré. Seuls quelques sièges de jardin mis parfois aux enchères ou
chinés dans des brocantes en gardent le souvenir, inscrit dans un cartouche de
métal soudé en haut du dossier : « Usine Carré, Breveté en Europe, Avenue de la Grande Armée 41. Paris »
De quoi se rappeler que dans la seconde moitié du
dix-neuvième siècle, l’ouest parisien aussi était une terre industrielle, une
fois passé la place de l’Etoile dans la direction de Neuilly.
C’est là, dans cette grande ligne droite qui s’appelle alors
encore l’avenue de la Porte-Maillot, que Félix Carré crée son usine au cours
des années 1850. Il y fabrique des sièges en métal jugés très innovants, et
brevetés pour l’Europe. « Une
véritable révolution », dit-on.
« Ce ne sont plus
de ces sièges à mailles rigides, si désagréables au contact, et qui ne manquaient jamais de laisser des traces
sur les robes et sur les mantelets, lorsqu’ils ne les déchiraient pas »,
souligne en 1865 le Guide de l’étranger à Bordeaux, publié à l’occasion d’une
exposition où sont présentés quelques spécimens des produits Carré. « Formés de larges bandes d’acier
gracieusement groupées, les meubles de l’usine Carré ont une élasticité et un moelleux si agréable, qu’on les préfère aux fauteuils rembourrés car, à leur
souplesse, ils joignent l’avantage de ne point s’échauffer. »
Publicité pour l'Usine Carré, par Jules Chéret (1870) |
Grâce à eux, l’entreprise remporte vite des prix lors de
diverses expositions en Europe, et obtient d’importants marchés, notamment auprès
de la Ville de Paris. Elle fournit par exemple les sièges installés au bois de
Boulogne et dans les jardins des Champs-Elysées, ainsi que des serres
monumentales.
Car le catalogue de la maison Carré ne se limite pas aux
sièges. Une longue série d’équipements en fer pour l’extérieur y figure, comme
le montre l’affiche composée par Jules Chéret en 1870 : des serres, donc,
mais aussi des volières, des cages, des grilles, des marquises, des vérandas, des orangeries, des kiosques à musique, etc. La bourgeoisie de l’époque raffole des jardins, privés
comme publics, ces nouvelles scènes d’un charmant théâtre social ? Félix Carré
est l’un des premiers à profiter de cet engouement.
En 1870, il est aussi l’un des premiers à souffrir de
l’attaque de Paris par l’armée prussienne. En avril, deux jours de suite, des
obus traversent le toit et perforent une partie de l’usine. Un employé ramasse
immédiatement les éclats d’obus et les vend aux amateurs.
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Extrait de l'Annuaire-almanach Didot-Bottin (1897) |
L’établissement est cédé peu après à Guillaume
Lichtenfelder, un industriel alsacien réfugié à Paris après l’annexion de sa
région par l’Allemagne. Il accentue la diversification de l’entreprise au-delà
des meubles vers la construction de charpentes en fer, de clôtures, de petits
ponts en fer ou encore de poteaux télégraphiques. C’est lui qui fournit par
exemple les halles couvertes de Levallois-Perret. En 1881, il est aussi retenu
pour construire deux galeries en fer et en fonte pour relier le bâtiment
principal de la mairie du 12e arrondissement à une salle de réunion
annexe.
L’aventure
prend fin en 1890, pour une raison inconnue. L’entreprise a-t-elle fait
faillite ? Le 8 novembre, à deux heures de l’après-midi, l’usine Carré est
mise aux enchères dans l’étude de Me Deveille, avoué. Mise à prix 160.000
francs, elle est adjugée à 210.000 francs par un autre fabricant de meubles de
jardin, Emile Wessbecher.
Après la folie des jardins, le quartier de la Grande-Armée
est happé dans les années suivantes par la mode du vélo. L’ancienne usine Carré
devient alors un dépôt de marques anglaises de cycles.
Quelques années encore,
et le quartier se convertit à l’automobile. Une vogue dont témoigne le siège de PSA, situé pendant plus de cinquante ans 75 avenue de la Grande-Armée.
Merci de cet excellent travail de recherche.
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